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Apostasie...Un récit envoûtant

Bonjour chers lecteurs. C'est avec joie (et également de l'appréhension) que je vous présente mon premier avis sur mon blog. Après avoir crée mon compte Bookstagram, j'ai eu envie de partager avec vous plus en détail mes lectures. J'espère que mes articles vous plairont et vous donneront envie de découvrir de nouveaux romans.

Auteur : Vincent Tassy

Maison d'édition : Les éditions du Chat Noir


Collection : Griffe Sombre




Le résumé :

« Anthelme croit en la magie des livres qu'il dévore. Étudiant désabusé et sans attaches, il décide de vivre en ermite et de s'offrir un destin à la mesure de ses rêves. Sur son chemin, il découvre une étrange forêt d'arbres écarlates, qu'il ne quitte plus que pour se ravitailler en romans dans la bibliothèque la plus proche. Un jour, au hasard des étagères, il tombe sur un ouvrage qui semble décrire les particularités du lieu où il s'est installé. Il comprend alors que le moment est venu pour lui de percer les secrets de son refuge. Mais lorsque le maître de la Sylve Rouge, beau comme la mort et avide de sang, l'invite dans son donjon pour lui conter l'ensorcelante légende de la princesse Apostasie, comment différencier le rêve du cauchemar ? »


Il est des romans qui vous marquent à jamais. Apostasie est un de ceux-là.


«Ce n’est qu’il y a peu de temps que j’ai compris ce qui avait pu se passer. Ce n’est qu’il y a peu de temps que j’ai retrouvé suffisamment d’esprit pour reconstituer les faits, retisser entre elles les images dont ma mémoire n’avait pu préservé que d’insignifiantes particules. Oui. Avec le temps, c’est revenu. Comme s’il n’y avait plus d’enchantements, en fait. Comme on lit et relit un livre qu’on aime, toute sa vie, et un beau jour, alors qu’on le relit pour la millième fois, on ne sait pas pourquoi, pourquoi maintenant, mais on voit tous les rouages, on voit son squelette, on ne veut pas mais on le voit, il s’étale sous nos yeux, comme usé, et déchu, et il n’y a plus de magie, il n’y a plus que le souvenir de ce que la magie a pu être, et c’est tout. »


Apostasie m’a tout d’abord attiré par sa somptueuse couverture, sombre et mystérieuse, à la hauteur de ce roman. En lisant le résumé, j’étais curieuse d’en savoir plus sur Anthelme, le personnage principal, attiré par les livres tout comme nous, lecteurs. Anthelme vit en marge de la société et passe ses journées à lire, seul, dans une forêt étrange peuplée d’arbres rouges. Il ne sort de celle-ci que pour s’approvisionner en livres dans la bibliothèque du village voisin.

Un étrange ouvrage l’attire et il retrouve dans celui-ci, la description d’un havre de paix terriblement proche du sien. Plus tard, en retournant à la bibliothèque, il croise un étrange individu, Alvaron, qui lui propose de le rejoindre là où il réside à la Maison des Effraies. Il y fait la rencontre du maître des lieux, Aphelion. Quel étrange personnage, effrayant et envoûtant. Il invite Anthelme à écouter la mystérieuse histoire d’Apostasie… Et quelle histoire… Apostasie est une jeune femme qui grandit dans l’amour de ces parents, souverains. Elle aime lire ainsi que l’hiver et ses fleurs délicates. On suit également l’histoire de Lavinia, sa mère, qui est le personnage que j’ai le plus aimé dans le roman. Elle est dévouée, courageuse, emplie d’amour et plus je découvrais son histoire, plus je m’attachais à elle. On découvre également Ambrosius, être torturé et à la particularité singulière d’être une vermine, un vampire.


Le livre est divisé en trois parties. J’avoue avoir eu énormément de mal à rentrer dans ce roman. En effet, je trouvais le récit très dense malgré des chapitres assez courts et l’histoire lente à se mettre en place. Malgré les magnifiques descriptions de la forêt, la beauté du livre et la magie qu’il dégageait, je n’entrais pas dans le récit. Si bien que j’ai même pensé à arrêter ma lecture. J’ai cependant persévéré et fini cette première partie. Dès la deuxième partie et ce jusqu’à la fin du roman, le charme s’est opéré en moi. A travers la légende contée par Aphelion, j’ai dévoré les pages avec une avidité certaine. Le récit que je trouvais lent est devenu fluide et envoûtant. Comme ensorcelée, je ne pouvais plus lâcher Apostasie. Comme Anthelme, je voulais en savoir plus et lever les mystères.


Pour apprécier ce livre, je pense qu’il faut se laisser emporter par l’histoire, la laisser s’immiscer en vous et ne pas chercher à avoir le contrôle. Où commence le rêve ? Où se termine la réalité ? Je ne saurais dire… Avec du recul, je n’arrive toujours pas à discerner la réalité du rêve et c’est ce qui rend ce roman si magique à mes yeux. L’auteur a crée un univers très riche tant par le vocabulaire employé que par les émotions véhiculées. Le récit ressemble à une poésie sombre. En effet, le macabre côtoie le merveilleux. Il m’a fallu m’accrocher pour lire certaines scènes très malsaines. J’ai même ressenti de la répulsion et du dégoût face à certaines descriptions…

Malgré cela, je me suis sentie ensorcelé par l’histoire. L’auteur sait mélanger espoir et désillusions, beauté et cruauté, rêve et réalité, gaieté et mélancolie… Cette lecture m’a bouleversé et je pense qu’elle me marquera longtemps. Rarement un livre m’a autant possédé comme l’a fait celui-ci…


Pour tous les amoureux de la nature, des belles choses mais également du malsain, je vous conseille fortement de lire ce livre fabuleux.


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